« On associe souvent le changement à un grand bouleversement. Une sorte de Big-Bang, instant zéro d’une nouvelle vie. »
Mais il me plaît à croire que ce n’est pas vraiment le cas. De mon point de vue, le changement est l’aboutissement d’un périple, plus ou moins long selon les individus, et il se construit strate par strate.
Si je suis capable aujourd’hui de prendre la « grande » décision qui (re)oriente mon existence, c’est bien parce qu’un cheminement m’a conduit jusqu’à cette étape. C’est parce que j’ai accumulé les réussites et les échecs, les satisfactions et les déconvenues, que je suis là où j’en suis aujourd’hui. Un « oui » à un moment de ma vie a donné une impulsion qui l’a fait dévier, légèrement certes, mais durablement. Puis des enchaînements de « oui et de « non » ont dessiné un tracé sinueux jusqu’au moment où les fondations du changement on été posées, le rendant possible. Ce n’est pas du hasard mais bien une construction dont nous ne prenons pas forcément conscience, ce qui nous amène à vivre ce qui arrive comme un bouleversement.
Pour résumer, le chantier du changement s’échafaude tout au long de l’existence et que lorsque celui-ci devient possible, sa mise en œuvre n’en devient pas forcément plus facile, mais plus évidente. C’est une pierre de plus à l’édifice. Je laisse le mot de la fin à Albert Camus qui exprimait tout cela en une phrase lorsqu’il écrivait « notre vie est la somme de tous nos choix ».
- Texte et photo ne sont pas libres de droits © Jacques Liénard -
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